La biodisponibilité et l'importance de l'équilibre alimentaire

Les idées reçues

Beaucoup d'avis divergent sur la nécessité d'un apport en biotine pour le cheval. Certains avancent que la biotine étant synthétisée naturellement par le cheval, il n'est pas nécessaire de la complémenter dans l'alimentation.

D'autres iront plus loin en disant que supplémenter un cheval en biotine peut interrompre le métabolisme naturel de fabrication de la vitamine B8 dans le caecum.

 

Ce n'est pas aussi simple que cela ! Il faut tout d'abord préciser qu'il n'y a pas de risque de surdosage en biotine, ni d'habituation. L'organisme gère naturellement ses besoins et les éventuels excédents seront rejetés par les urines ou excréments.

 

Ce qu'il est important de comprendre est que pour synthétiser la biotine, le cheval aura besoin d'une alimentation équilibrée, justement dosée en vitamines, minéraux, oligo-éléments...et que l'impact de ceux-ci dans l'organisme dépendra aussi de nombreux facteurs dont l'âge, la race, les conditions de vie de l'animal, son stade physiologique (grossesse) son activité...mais aussi de facteurs internes pouvant intervenir dans la biodisponibilité des nutriments.

 

 

 

L'alimentation du cheval

L’alimentation du cheval est constituée principalement d'eau, de protéines mais aussi de vitamines et minéraux.

Son estomac est plutôt petit et donc adapté à la prise de petites quantités ingérées plusieurs fois par jour.

La digestion dans son caecum et gros intestin est assurée par de nombreux micro-organismes composant sa flore intestinale adaptée à ce qu’il mange et dont l'évolution dépend de ce qu'il consomme.

Les minéraux et vitamines ont plusieurs fonctions dans le corps dont la formation des structures, le transfert des nutriments, la vision, la reproduction, l’immunité, la coagulation sanguine et certains se retrouvent dans la composition d’acides aminés et d’hormones.

Adopter un bon programme alimentaire permet de choisir les aliments adaptés pour être sur que la ration journalière du cheval soit complète et équilibrée par rapport à ses besoins propres. Différentes recherches ont permis de déterminer les besoins nutritionnels des chevaux selon des exigences spécifiques (croissance, entretien, lactation, reproduction, niveau d’activité).

Selon la qualité du fourrage (provenance, entreposage...), les apports en minéraux et vitamines ne sont pas suffisants.

Une mauvaise alimentation (pas équilibrée et en ration pas adaptée) peut jouer sur la santé globale du cheval mais aussi sur le métabolisme interne et ainsi déséquilibrer la flore intestinale et générer ainsi des carences.

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La biodisponibilité des nutriments

 

La biodisponibilité des nutriments correspond d'une manière générale à la part du nutriment qui est absorbé par l'organisme (muqueuse intestinale) et qui sera utile au métabolisme cellulaire et les fonctions organiques normales.

 

Dans le processus et les étapes de la voie métabolique, nombreux sont les facteurs qui peuvent changer la biodisponibilité d'un nutriment. Certains nutriments associés à d'autres ont un rôle d'activateurs de la biodisponibilité, d'autres au contraire vont inhiber et réduire l'absorption du nutriment par l'organisme. C'est très complexe.

Normalement, le fourrage apporte suffisamment de calories au cheval. Par contre, les fourrages ne sont pas très riches en vitamines et la biodisponibilité de certains minéraux varie d'un foin à l'autre en raison d'une part de sa qualité et d'autre part de sa maturité.

Il a été estimé qu'un fourrage perd 5 à 10% de ses vitamines par mois d'entreposage.

 

Les minéraux : ce sont principalement le calcium, le phosphore, le sodium, le potassium, le magnésium et le soufre. Ils doivent être présents en grande quantité dans l'alimentation. Les oligo-éléments tels que le cobalt, le cuivre, l'iode, le fer, le zinc, le manganèse, le molybdène, le sélénium sont tout aussi importants pour un bon fonctionnement mais en plus petite quantité.

Comme expliqué plus haut, les minéraux vont interagir entre eux. Si l'un d'eux n'est pas apporté en quantité suffisante, il pourra modifier ou diminuer l'effet d'un autre.


Les vitamines :

Certaines vitamines sont également d’une grande importance en association avec des minéraux. De plus elles sont essentielles au bon fonctionnement de l'organisme. Il s'agit des vitamines E, vitamines D, vitamines B, vitamines C, vitamines K...
Elles sont importantes car elles ne sont pas toutes synthétisées par l'organisme ou pas toujours en quantité suffisantes.

 

 

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CONCLUSION 

Au delà des critères de l'âge, de la race, de l'état physiologique.....du cheval, il est clair que l'alimentation et la biodisponibilité des nutriments est primordiale pour la bonne synthétisation de la biotine dans l'organisme.

 

Il est donc important de prendre en compte ces facteurs influents dans le cadre d'un apport supplémentaire de biotine.

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